﷽
La dîme
La dîme ou dime ou décime (du latin décima, dixième) est une contribution (10%), habituellement en soutien d’une œuvre chrétienne. Autrefois, elle était un impôt spirituel que les juifs devaient payer pour aider les démunis (orphelins, veuves, étrangers) et les serviteurs de Dieu, selon la loi chrétienne.
Aujourd'hui, dans les Églises chrétiennes, les points de vue varient. La première position sur le sujet relate que la dîme était une exigence de la loi de l'Ancien Testament. Dans le Nouveau Testament, elle reste un modèle de générosité, libre au croyant, sans obligation. La deuxième position explique que la dîme est toujours à payer sous peine de malédiction pour vol par Allah. Pour la troisième position, le concept de la dîme était uniquement pour les juifs et n'a plus aucune valeur spirituelle. (Source Wikipédia)
La dîme en islam
La sourate 9 du Coran (At-Tawba) conditionne la puissance politique des musulmans à leur désintéressement vis-à-vis des richesses matérielles, et qu’elle dénonce la rétention des richesses par les élites. Cette sourate évoque notamment la question de la redistribution des richesses en accusant les élites religieuses juives et chrétiennes d'accaparer les biens des citoyens sous forme d’impôts. Allah dit : "Ô vous qui croyez ! Beaucoup de rabbins et de moines dévorent, les biens des gens illégalement et (leur) obstruent le sentier d'Allah. À ceux qui thésaurisent l'or et argent et ne les dépensent pas dans le sentier d'Allah, annonce un châtiment douloureux, " (Coran 9/34). Ce verset informait les musulmans que les élites "judéo-chrétiennes" et plus précisément les institutions ecclésiastiques, prélevaient sur leurs populations des impôts pour accumuler un patrimoine considérable au lieu d’en faire don aux pauvres. C’est le cas de la dîme qui était un impôt religieux que l’Église avait institué à la fin du sixième siècle (donc quelques décennies avant l’Islam). La dîme était l’un des divers impôts qui écrasait la paysannerie au Moyen Âge européen sous couvert de religion, car à l’origine la dîme était un impôt "juif" institué dans le Deutéronome : "Tu ne manqueras point de donner la dîme de tout le produit de ce que tu auras semé, de ce qui sortira de ton champ, chaque année" (Deutéronome 14,22-29).
Mais au lieu de le prélever sur les nantis pour le redistribuer aux pauvres, dans les sociétés européennes cet impôt était prélevé sur les populations paysannes qui étaient les plus fragiles. Elles devaient reverser chaque année un-dixième de leurs récoltes qui servait à accroitre les biens de l’Église. Ce même passage de la sourate met en garde les musulmans de ne pas suivre l’exemple des élites judéo-chrétiennes : Allah dit : " Le jour où (ces trésors) seront portés à l’incandescence dans le feu de l'Enfer et qu'ils en seront cautérisés, front, flancs et dos : voici ce que vous avez thésaurisé pour vous-mêmes. Goûtez de ce que vous thésaurisiez." (Coran 9/35).
Sous le califat de ‘Othman, le compagnon Abû Dharr s’était opposé à Mu’âwiya (qui n’était alors que le gouverneur de Syrie) au sujet de ces versets. Mu’âwiya disait que ces versets ne concernaient que les "Gens du Livre", alors qu’Abû Dharr insistait sur le fait qu’ils servaient d’avertissement aux dirigeants musulmans qui devaient se garder d’accumuler des richesses, et veiller à les redistribuer aux pauvres.
Dans la même sourate 9, d’autres versets décrivent les conséquences de telles déviances en menaçant les musulmans de défaite et d’affaiblissement matériel, si l’avidité prend le pas chez eux sur l’abnégation et l’esprit de sacrifice pour la cause commune : Allah dit : "Dis : "Si vos pères, vos enfants, vos frères, vos épouses, vos clans, les biens que vous gagnez, le négoce dont vous craignez le déclin et les demeures qui vous sont agréables, vous sont plus chers qu'Allah, Son messager et la lutte dans le sentier d'Allah, alors attendez qu'Allah fasse venir Son ordre. Et Allah ne guide pas les gens pervers"." (Coran 9/24).
Effectivement, dans leur histoire, les musulmans ont puisé leur force non pas dans leurs richesses et leurs acquis matériels, mais dans leur éthique et leurs valeurs morales, leur abnégation, le contentement de peu et l’ascétisme. C’est lorsque les individus qui composaient l’État musulman étaient prêts à défendre leur cause sans chercher à amasser de richesses, qu’ils acquéraient la puissance politique et surpassaient les autres nations. Pour être puissant et prospère, l’État musulman doit donc être composé de "renonçant", de personnes qui n’utilisent pas leur fonction pour s’enrichir ou enrichir leur État, mais uniquement servir la Oumma. Plus loin, dans la même sourate 9, la menace se fait davantage précise : Allah dit : "Si vous ne vous lancez pas au combat, Il vous châtiera d'un châtiment douloureux et vous remplacera par un autre peuple. ..." (Coran 9/39). Leur puissance échoira à un autre peuple s’ils abandonnent les valeurs militaires, car lorsque les musulmans ne sont plus animés par l’abnégation, qu’ils cherchent, eux aussi, à préserver leurs petites existences et accroitre leur confort matériel, ils perdent automatiquement leur puissance au profit d’autres nations et communautés qui elles, seront prêtes à se battre pour leur cause.
L’histoire nous permet de vérifier cette loi implacable. À l’origine le monde musulman pratiquait la redistribution, les heures de gloire de l’Islam coïncident avec ces périodes de gouvernance vertueuse, tandis que l’apparition d’élites avides de richesse a précipité notre civilisation dans la situation que nous connaissons. Pendant ce temps, l’Europe a connu le processus exactement inverse : à l’origine, la fiscalité servait les élites et les institutions au détriment du peuple. L’abolition de l’ancien régime et de sa fiscalité, au profit d’une fiscalité redistributive, a été l’un des facteurs qui a permis aux nations d’Europe d’émerger en tant que puissances mondiales.
C’est en raison de cette loi, qu’à certaines époques, une nation mécréante, mais vertueuse, prendra le dessus sur une nation qui arbore les symboles de la foi, mais qui s’est éloignée des vertus. C’est précisément le cas à notre époque, où certains États Occidentaux veillent généralement à redistribuer les richesses à l’intérieur de leur société en consacrant une partie de leurs recettes fiscales aux prestations sociales, alors que ces dispositions sont presque absentes dans le monde musulman, car la gouvernance ne pratique plus les principes d'Allah et prophétique. Ces États occidentaux n’ont pas la foi, mais ont les vertus, tandis que les musulmans ont la foi, mais sans les vertus. La faiblesse des musulmans face aux occidentaux est donc une juste punition et un "moindre mal" pour le monde, car en l’état actuel, les musulmans ne sont pas capables "moralement" d’assumer le leadership mondial. Pour cela, il faut d’abord qu’ils se réforment pour atteindre un niveau de vertu et de sagesse suffisant afin d'obtenir en conséquence le pouvoir.
"Ô Allah, vivifie nos cœurs et accorde–nous les mêmes grâces que celles qu’ont reçues nos nobles prédécesseurs !"
Wa Allâhou A’lam
Allah est le plus savant
Seul Allah est Parfait.
Le savoir parfait appartient à Allah, et notre dernière invocation est qu'Allah, Seigneur des Mondes, soit Loué et que paix et salut soient sur notre Prophète Mohammed , ainsi que sur sa Famille, et qu’Allah soit satisfait de ses successeurs (califes) bien dirigés : Abou Bakr, 'Omar, 'Othman et Ali et les autres compagnons et ses Frères jusqu'au Jour de la Résurrection.
Si j'ai écrit quelque chose qui contredit ce qu'Allah dit, ou ce que le Prophète Mohammed a dit, fait ou toléré, ou un principe établi par consensus, il s'agit d'une erreur de ma part et l'influence du diable, cela est à délaisser. Seul le Prophète Mohammed est infaillible dans ce qu'il a dit ou a fait.
Je demande humblement à Allah de m'accorder la sincérité dans l'intention et Sa Clémence et d'unir tous les musulmans
sous la bannière du Prophète Mohammed afin que nous soyons parmi les gagnants le Jour du Jugement.