﷽
Le Compagnon Mou'âwiya
Après le martyre de Alî (en l'an 40), alors qu'il y a toujours une sorte de face-à-face entre les gens de Syrie et ceux du Hedjaz, Mou'âwiya envoie deux personnes parlementer avec al-Hassan, fils de Alî, à qui les gens du Hedjaz ont fait allégeance. Après les différents entrevus, Al-Hassan se désiste alors du Califat au profit de Mou'âwiya ; il lui fait allégeance.
Le Hadith relaté par Safîna qui dit : "Le califat durera 30 ans, puis viendra la royauté" (Tirmidhî 2226, Aboû Dâoûd 4646). À le considérer de façon littérale, on pourrait croire qu'après Alî ou al-Hassan ibn Alî, il n'y a plus eu du tout de califat (puisque au moment où Alî meurt ou bien où al-Hassan se désiste en faveur de Mu'awiya , il y a justement trente ans que le Prophète est mort). Mais la vérité est, comme Ibn Taymiyya l'a écrit, que dans ce Hadith le terme "califat" désigne seulement le "califat sur le modèle du prophétat" ; le Hadith relaté par Safîna signifie donc seulement que le califat de ces trente premières années serait sur le modèle du prophétat et que le califat qui apparaîtra ensuite aurait une teinte de royauté (voir Majmû' ul-fatâwâ, Ibn Taymiyya 35/20, 35/25-27, voir aussi Fat'h ul-bârî, Ibn Hajar tome 13). En fait, le "califat sur le modèle de la royauté" désigne le cas de figure où le calife a, dans sa vie publique, le faste des rois et ce fut le cas de Mu'âwiya .
Ibn Taymiyya écrit aussi que dans le Califat, sur le modèle du Prophète , le calife et les gouverneurs habitent des maisons comme tout le monde, de même qu'ils font leurs cinq prières côte à côte avec tout le monde dans la mosquée. Le Califat, sur le modèle des rois, est différent : "Mou'âwiya se dissimula des gens, car il craignait d'être assassiné comme Alî le fut ; il plaça des maqsûra (sortes de petites guérites) dans les mosquées pour que le dirigeant et ses accompagnateurs y fassent leurs prières. Il eut recours aux convois "markab" (pour se déplacer). Les autres califes rois suivirent ses pas. À côté du fait qu'ils continuèrent à diriger les batailles et les prières, à participer aux prières du vendredi, à la prière en congrégation, à la lutte et à l'application des peines, ils se firent aussi construire des palais dans lesquels ils habitaient et recevaient les grands personnages". Ce sont là quelques expressions de ce faste royal qui caractérise le "califat teinté de royauté".
Si Mou'âwiya a établi un califat teinté de royauté, ce fut donc une royauté et une miséricorde, car il était juste. Ce fut bien plus tard que le califat devint une royauté mordante. Ce fut encore plus tard que cela laissa la place à une royauté dictatoriale, arrogante, répandant le mal et déclarant permis ce qui est strictement interdit (les pays musulmans se trouvent toujours dans cette situation aujourd'hui).
En l'an 56, Mu'âwiya, ressentant qu'il vieillit (il a alors plus de 70 ans), désire nommer celui qui lui succèdera comme calife. Son objectif est eu égard aux événements du passé assez récent, d'éviter aux musulmans une nouvelle division. Les Médinites trouvent la proposition judicieuse, et Marwân transmet donc leur réponse à Mu'âwiya.
Mou'âwîya écrit alors de nouveau à Marwân et propose le nom de Yazîd, son fils, comme futur calife. Certains Compagnons tels que Abd ur-Rahmân ibn Abî Bakr, al-Hussein ibn Alî, Abdullâh ibn uz-Zubayr, Abdoullâh ibn Omar, donnent alors un avis défavorable à cette proposition. Ils refusent de faire allégeance à Yazîd comme futur calife comme Mou'âwiya le leur demande. Le point de vue de ces Compagnons n'est pas que Yazîd serait un mauvais musulman (fâssiq) (comme certaines personnes l'ont prétendu plus tard), mais qu'il ne convient pas que celui que le calife actuel désigne comme son futur successeur soit son fils – et ce même, si celui-ci possède les capacités voulues. De plus, Abdoullâh ibn Omar est d'avis qu'en la présence de Compagnons, ce ne devrait pas être un homme n'étant pas Compagnon qui est proposé au poste califal.
Malgré l'opposition des quatre Compagnons sus cités, Mou'âwiya invite des délégations représentant les différentes villes de la terre musulmane à venir à Damas témoigner de leur acceptation du futur califat de Yazîd. Il fait ensuite lui-même le voyage au Hedjaz pour tenter de convaincre les Compagnons qui refusent de reconnaître Yazîd comme futur calife ; il leur parle ; ces personnages persistent cependant dans leur refus.
Source : maison-islam.com
يُرِيدُونَ أَن ﻳُﻄْﻔِﻮُٔ اْ نُورَ ٱلله بِأَفۡـوَٰهِهِمۡ وَ ﻳَـﺄﺑﻰ اؐللهُ إِﻵ أَن ﻳُﺘِﻢَّ نُورَهُۥ وِلَوۡكَرِهَ اؐلۡكَـٰفِـرُونَ
"Ô Allah, vivifie nos cœurs et accorde–nous les mêmes grâces que celles qu’ont reçues nos nobles prédécesseurs !"
Wa Allâhou A’lam
Allah est le plus savant
Seul Allah est Parfait.
Le savoir parfait appartient à Allah, et notre dernière invocation est qu'Allah, Seigneur des Mondes, soit Loué et que paix et salut soient sur notre Prophète Mohammed , ainsi que sur sa Famille, et qu’Allah soit satisfait de ses successeurs (califes) bien dirigés : Abou Bakr, 'Omar, 'Othman et Ali et les autres compagnons et ses Frères jusqu'au Jour de la Résurrection.
Si j'ai écrit quelque chose qui contredit ce qu'Allah dit, ou ce que le Prophète Mohammed a dit, fait ou toléré, ou un principe établi par consensus, il s'agit d'une erreur de ma part et l'influence du diable, cela est à délaisser. Seul le Prophète Mohammed est infaillible dans ce qu'il a dit ou a fait.
Je demande humblement à Allah de m'accorder la sincérité dans l'intention et Sa Clémence et d'unir tous les musulmans
sous la bannière du Prophète Mohammed afin que nous soyons parmi les gagnants le Jour du Jugement.