﷽
Khadidja bint Khuwaylid
Khadîdja bint Khuwaylid appartenait à la grande tribu Mecquoise des Banu Assad, une branche des Quoraychs. Son oncle, Waraqa ibn Nawfal, était chrétien. C’était un vieil homme apprécié de tous, ayant une grande connaissance des religions et des prophètes passés.
Khadîdja était veuve et déjà mère de deux enfants. L'union projetée parut une mésalliance à la famille de Khadîdja, à cause de la différence d'âge. En outre, Mohammed était un jeune orphelin désargenté, et Khadîdja , une riche veuve, chef d'entreprise.
Cette dernière a alors décidé de faire appel à celui qui deviendra notre Prophète , afin de conduire ses caravanes marchandes vers la Syrie. Il prenait grand soin d’aider son oncle Abou talib, afin de subvenir aux besoins de sa famille. La vie était alors très dure. Abou Talib conseilla à Mohammed de traiter ses affaires convenablement avec cette riche commerçante.
Après quelque temps, Khadîdja avoua à son amie et confidente Nafisa Bint Muniyya, son Amour pour Mohammed . Elle avait remarqué une certaine sagesse encrée en lui, et lui accorda sa totale confiance. Khadîdja décida alors de le demander en mariage. Il hésita dans un premier temps, du fait de ses moyens modestes, mais Nafaysa réussit à le convaincre. Les oncles de part et d’autre se réunirent alors, et la date du mariage entre Khadîdja et Mohammed fût fixée. Puis le couple s’en alla vivre chez Abou Talib. Le couple vécu heureux et donna naissance à six enfants : deux garçons, Qassim et Abdullah, et quatre filles, Zaynab Ruqiya oum Kalthoum et Fatima. Les garçons moururent en bas âge…
La Péninsule Arabique était plongée dans l'idolâtrie et la Mecque était le lieu où convergeaient toutes les tribus. Celles-ci venaient chaque année en pèlerinage et se rassemblaient autour de la Ka'ba. Cette Maison antique était devenue un centre païen depuis de longs siècles.
Mohammed fuyait cette adoration et aimait se réfugier annuellement dans la grotte de Hira. Là, il réfléchissait au mystère de l'univers, en observant son étendue à travers l'immensité du désert et la lumière du ciel étoilé. Il sentait qu'il y avait, derrière et au-dessus de ces espaces, une force invisible qui les organisait et les gérait. Il demeura ainsi jusqu'à l'âge de quarante ans. Entre temps, Khadîdja encourageait l'isolement périodique de son époux et lui apportait tout son soutien.
Ce fut lors de la nuit du destin, que Mohammed , âgé de 40 ans, avait reçu la Révélation. Dieu l'avait choisi pour être le dernier Messager.
Quinze années se sont écoulées après l’union de Khadîdja et Mohammed . La vie du couple va alors se transformer. Le calme et la paix qu’ont connu Khadija et Mohammed vont faire place aux souffrances qu’ils allaient devoir affronter à Mecqua… Khadîdja s’était habituée à voir son mari, se rendre régulièrement à la grotte de Hira. Il aimait s’éloigner des gens pour s’isoler. Il s’abandonnait à la réflexion sur le monde. Puis, la première révélation d'Allah à Mohammed se manifesta. D’abord dans la grotte, puis chez lui. Le Prophète Mohammed connaitra alors des périodes difficiles. Il se demanda s’il n’avait pas affaire aux démons qui venaient perturber son sommeil. Il alla même jusqu’à douter de ses facultés intellectuelles. Ce sera le début d’une longue patience et d’un soutien inébranlable de la part de Khadija à notre Prophète . C’est elle qui sera présente lorsque Djibril (l’ange Gabriel) apparaitra à son mari. Le Prophète Mohammed lui faisait part de sa peur et n’hésitait pas à poser sa tête sur les genoux de son épouse, afin de se calmer. Khadîdja entreprendra des démarches chez son oncle, Waraqa ibn Nawfal, afin d’essayer de comprendre la signification de ces manifestations surnaturelles. Très vite elle comprendra qu’il ne s’agissait pas d’œuvres sataniques.
Elle a su alors apaiser les angoisses du Prophète et l’encouragera jusqu’au bout. Elle apportera réconfort à son mari, mais aussi une aide matérielle précieuse à la communauté, lorsqu’elle suivra le nouveau chemin dont Le Prophète Mohammed est le guide. Elle le poussera à mener sa tâche de Messager correctement.
Conformément aux instructions reçues d'Allah , le Prophète commença sa prédication en appelant les membres de sa famille, voire, même ses proches amis, à embrasser l'Islam. Il va de soi que cette adhésion devrait regrouper les hommes et les femmes sincères et honnêtes. L'appel a été entendu par une poignée de personnes dont l'ambition et l'orgueil n'obscurcissaient pas l'esprit.
Certes, Khadîdja avait une totale confiance en son mari. Cependant, ce n’est pas seulement cette confiance qu’elle lui portait qui l’amena à embrasser la religion d'Allah. La cause profonde de cette adhésion était sa conviction que la religion communiquée au Prophète était celle de la droiture et de la rectitude, celle qui suivrait en droite ligne la guidance spirituelle et morale d’Ibrahim .
La vie entre les deux conjoints oscillait entre le haut et le bas, mais plus souvent vers le bas, surtout le jour où les notables de Quraych avaient décidé de camper le Prophète et sa famille en un endroit et d’organiser un blocus qui dura six mois.
Quelque temps après, son oncle paternel Abu Talib Ibn ‘Abd al-Muttalib meurt. Celui-ci était son grand protecteur et son rempart contre l’autoritarisme des Quraych. À sa suite, ce sera Khadîdja , son épouse bien-aimée, qui quittera définitivement le monde terrestre, laissant son époux, provisoirement seul et sans compagne.
Elle mourut trois années avant l’Hégire. Khadîdja restera à jamais dans la mémoire du Prophète , puisque même après sa mort, Aïcha , la seconde femme du Prophète , nous apprend qu’il continuait à partager ses biens avec les amis de Khadîdja .
L’amour qu’il portait à Khadîdja rendait Aïcha jalouse. Elle lui dit un jour : "On dirait qu’il n’existe pas de femmes dans le monde en dehors de Khadidja".
En une autre occasion, à la suite de certains reproches que ‘Aïcha ne manquait pas de lui faire chaque fois qu’il parlait de sa première épouse en termes élogieux, il lui dit : " Par Allah, elle a cru en moi quand les gens se montraient impies. Elle a tenu pour vrai ce que je disais au moment où les gens me traitaient de menteur. Elle m’a secouru avec ses biens quand les gens m’en privaient. Elle a été la femme qui m’a donné un garçon".
Depuis, ‘Aïcha ne parla plus d’elle pour ne pas remuer la plaie de son époux.
"Ô Allah, vivifie nos cœurs et accorde–nous les mêmes grâces que celles qu’ont reçues nos nobles prédécesseurs !"
Wa Allâhou A’lam
Allah est le plus savant
Seul Allah est Parfait.
Le savoir parfait appartient à Allah, et notre dernière invocation est qu'Allah, Seigneur des Mondes, soit Loué et que paix et salut soient sur notre Prophète Mohammed , ainsi que sur sa Famille, et qu’Allah soit satisfait de ses successeurs (califes) bien dirigés : Abou Bakr, 'Omar, 'Othman et Ali et les autres compagnons et ses Frères jusqu'au Jour de la Résurrection.
Si j'ai écrit quelque chose qui contredit ce qu'Allah dit, ou ce que le Prophète Mohammed a dit, fait ou toléré, ou un principe établi par consensus, il s'agit d'une erreur de ma part et l'influence du diable, cela est à délaisser. Seul le Prophète Mohammed est infaillible dans ce qu'il a dit ou a fait.
Je demande humblement à Allah de m'accorder la sincérité dans l'intention et Sa Clémence et d'unir tous les musulmans
sous la bannière du Prophète Mohammed afin que nous soyons parmi les gagnants le Jour du Jugement.