﷽
Premier Calife : le Compagnon
Abou Bakr As-Siddiq
À l’époque préislamique, Aboû Bakr était surnommé "`Abd Al-Ka`bah" (le serviteur de la Ka`bah). Ce n’est qu’aprés l’avènement de l’islam que le Prophète lui donna le nom de `Abd Allah (le serviteur d’Allah) et le surnomma "Al-`Atîq" (l’affranchi, l’épargné) car il expliqua à son sujet : "Aboû Bakr est celui qu’Allah affranchit du feu". L’on rapporte également qu’il fut surnommé de la sorte en raison de sa beauté car il distinguait par un nez très fin et pointu avec des yeux enfoncés et un front bombé, et de ses vertus qui, parmi les Qurayshites, le distinguaient ainsi que ses ancêtres, ayant un ancêtre commun avec le Prophète.
Commerçant aisé, Aboû Bakr se maria durant la période préislamique avec Qutaylah Bint `Abd Al-`Uzzâ ; mariage qui donna naissance à Asmâ’ Bint Abî Bakr et `Abd Allâh Ibn Abî Bakr, deux grandes figures de l’islam. Il épousa ensuite Umm Rûmân qui lui donna `Abd Ar-Rahmân et la Mère des Croyants `Aïcha . Après l’avènement de l’islam, Aboû Bakr épousa Asmâ’ Bint `Umays, qui lui donna Mohammed, avant d’épouser Habîbah Bint Zayd Al-Khazrajiyah qui lui donna Oum Koulthoûm.
La recherche de la Vérité
L’islam d’Aboû Bakr fut le fruit d’un long voyage spirituel à la recherche de la Vérité. En tant que commerçant, il passait une grande part de sa vie à parcourir les déserts de la péninsule arabe fréquentant ainsi ses habitants du Nord, du Sud, de l’Est et de l’Ouest. Bien qu’étant un fin connaisseur des différentes confessions présentes dans la péninsule, il prêtait une attention particulière aux religions monothéistes.
Le Prophètea dit : "Je n’ai invité personne à embrasser l’islam sans qu’il y ait en lui du recul, de la réflexion et de l’hésitation, sauf Aboû Bakr Ibn Abî Quhâfah. Il n’a pas attendu un instant lorsque je lui en ai parlé et n’a point hésité". La conversion d’Aboû Bakr renforça considérablement les fondements de la nouvelle religion. Sa forte adhésion au Message de l’islam le poussa à défendre, non seulement le Prophète, mais aussi les opprimés et les persécutés parmi les nouveaux musulmans. Dès le début de la mission prophétique, Aboû Bakr fut l’un des premiers hommes en dehors du cercle familial prophétique à se faire Musulman et à croire au Message de Mohammed et à apporter son soutien indéfectible à cette cause, son statut lui évite un premier temps les brimades et violences subies par les convertis suivants. Dépensant de sa fortune sans compter, il va se faire rapidement une réputation en libérant à tour de bras servants et esclaves, convertis à l'islam, persécutés pour leur religion. Parmi eux, va figurer le 1er muezzin de l’histoire : le célèbre Bilal ibn Ribah. Si sa première femme le quitte peu après, sa seconde, elle, se convertit comme ses enfants, à l’exception d’un, Abd ar Rahman. Ce sont encore Othman ibn Affan (3e Calife), Sa’ad ibn Abi Waqqas ou Az Zubayr qui vont adhérer à l’islam sous l’insistance d’Abou Bakr .
Le Prophètea dit : " S'il m'avait été permis d'avoir pour ami intime quelqu'un d'autre qu'Allah, cela aurait été Abû Bakr. Seulement, il est mon frère et mon compagnon." (Rapportée par Bukhâri)
Trois ans après le début de la Révélation, les premiers appels publics à l’islam seront aussi l’œuvre d’Abou Bakr . Dès lors la cible répétée des attaques des idolâtres mecquois, l’homme ne pliera cependant jamais genou. En 617, alors que les Musulmans ont été chassés de chez eux, lui reviendra aux côtés du Prophète à La Mecque, tandis que tous partiront en Afrique trouver refuge chez le roi chrétien d’Abyssinie.
Al-Hâkim a rapporté dans Al-Moustadrak que la mère des croyants `Âïcha a dit : "Les idolâtres sont venus voir Aboû Bakr et lui ont dit : "Ton compagnon prétend qu’il a effectué un voyage durant la nuit jusqu’à Baytou l-Maqdis". Il leur a dit :"Il a véritablement dit cela ?". Ils lui ont dit : "Oui " Il a alors dit : "C’est qu’il dit vrai. Moi, je le crois sur d’autres sujets. Je le crois en ce qui lui est révélé matin et soir." " C’est à partir de là qu’il a été surnommé As-Siddîq. (Rapporté par As-Souyoûtiy dans Târîkhou l-khoulafâ’) (histoire des compagnons).
Trois ans plus tard, alors que le Prophète perdit sa femme et son oncle, Abou Bakr lui offrait en mariage la jeune et future mère des croyants : Aïcha bint Abou Bakr . Il devenait là le beau-père du Messager d’Allah. La même année, il est encore le premier à témoigner de son célèbre voyage nocturne. En 622, il est celui qui accompagnera le Prophète lors de la grande migration des Musulmans vers Médine. Des versets du Coran vont même être révélés relatant le célèbre épisode de la caverne.
Le début du califat
Les âmes transparentes et purifiées apprennent, par la grâce divine, ce qui pour d’autres serait caché ; les cœurs raffinés comprennent les sens implicites que les paroles du Prophètepeuvent porter. C’est ainsi que durant le Pèlerinage d’Adieu, quand le Prophète ﷺ récita le verset : "... Aujourd’hui, j’ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J’agrée l’Islam comme religion pour vous. ..." (Coran 5/3), tous les Compagnons se réjouirent alors qu’Aboû Bakr fut le seul à pleurer. Il expliqua : "C’est l’annonce de la mort du Messager d’Allah !"
Alors qu'il mourrait de maladie, le Prophète désigna Aboû Bakr pour diriger les prières en son absence. À la mort du Prophète, Aboû Bakr fut choisi pour lui succéder par les Muhajirun et les Ansâr, lors d'une élection organisée notamment par Omar ibn al-Khattâb . Il devint donc le premier calife de l'Islam en juin 632, portant le titre de khalîfat rasûl Allah (successeur de l'envoyé d'Allah)
À la suite de sa nomination s'élevèrent des mouvements de contestation chez les bédouins, qui se diffusèrent dans toute l'Arabie. C'est la période de la Grande Apostasie : ridda Aboû Bakr doit maîtriser les révoltes de tribus de Hedjaz et Nejd, la première rejetant l'islam et la seconde refusant de lui payer la zakat. La tribu des Banoû Tamîm, menée par la soi-disant prophétesse Sajah, et menaçant Médine, fut vaincue par le chef militaire Ikrima. La plus sérieuse opposition vint de Musaylima, membre des Banou Hanifa, vaincu par Khalid ibn al-Walid à la bataille d'Al-Yamâma. En quelques mois seulement, les apostats tombent tous sous le coup des sabres ou reviennent à l’islam, certains devenant parfois de futurs grands dévots et artisans du Jihad à leur tour.
Le calme revenu en terre arabe, Abou Bakr décide alors de procéder à l’expansion du Califat, posant les jalons de ce qui sera le plus grand "empire" de l’époque. Avec l’aide de Khalid ibn al-Walid et de milliers d’hommes, il fait en quelques batailles tomber les deux plus puissantes entités politiques du moment : les empires perses et byzantins.
Les Arabes se faisant les nouveaux conquérants et victorieux sur le champ de bataille, Abou Bakr n’oubliera pas de rappeler à la bienséance ses troupes portant l’étendard de l’islam : Selon Tabari, Abou Bakr aurait ordonné à ses soldats : "Évitez la trahison. Si vous faites du butin, ne dérobez rien. Si vous êtes victorieux, ne tuez ni les femmes ni les enfants sans armes. Ne détruisez rien, ne coupez pas les arbres fruitiers, n'égorgez pas le bétail, à l'exception de ce que vous mangez. Il y a en Syrie, des prêtres chrétiens qui ne cherchent querelle à personne. Ne les inquiétez pas et ne tuez aucun d'entre eux."
Rassemblage du 1er Coran
Après la bataille d'Al-Yamâma au cours de laquelle près de 1 200 musulmans dont 39 grands compagnons et 70 maîtres récitateurs du Coran perdirent la vie, `Omar incita Aboû Bakr à envisager la préservation des versets révélés. C'est à Zayd ibn Thâbit , scribe du Prophète qu'échut la tâche de compiler l'ensemble des versets en un seul livre. Ce livre (Coran), une fois achevé, fut gardé par Hafsa , une des épouses du Prophète et fille de Omar ibn al-Khattâb .
Atteint par la maladie, il fait alors réunir les plus éminents des compagnons afin de discuter de sa succession. L’affaire est vite close, le titre de second calife échouera à Omar ibn al Khattab . Abou Bakr , premier calife de l’histoire, s’éteindra peu après, au mois de Jumada Al Akhira de la 13e année de l’hégire. Il sera mort à 63 ans, soit le même âge que le Prophète Mohammed, et mis en terre à ses côtés, dans la maison de sa fille Aïcha .
La foi apprend aux croyants à se tenir à l'écart de toute polémique et de prendre part aux discussions savantes dans le dessein d'apprendre et de comprendre, sans aucune volonté à chercher à nuire à son interlocuteur et à le pousser à se défendre.
يُرِيدُونَ أَن ﻳُﻄْﻔِﻮُٔ اْ نُورَ ٱلله بِأَفۡـوَٰهِهِمۡ وَ ﻳَـﺄﺑﻰ اؐللهُ إِﻵ أَن ﻳُﺘِﻢَّ نُورَهُۥ وِلَوۡكَرِهَ اؐلۡكَـٰفِـرُونَ
"Ô Allah, vivifie nos cœurs et accorde–nous les mêmes grâces que celles qu’ont reçues nos nobles prédécesseurs !"
Wa Allâhou A’lam
Allah est le plus savant
Seul Allah est Parfait.
Le savoir parfait appartient à Allah, et notre dernière invocation est qu'Allah, Seigneur des Mondes, soit Loué et que paix et salut soient sur notre Prophète Mohammed , ainsi que sur sa Famille, et qu’Allah soit satisfait de ses successeurs (califes) bien dirigés : Abou Bakr, 'Omar, 'Othman et Ali et les autres compagnons et ses Frères jusqu'au Jour de la Résurrection.
Si j'ai écrit quelque chose qui contredit ce qu'Allah dit, ou ce que le Prophète Mohammed a dit, fait ou toléré, ou un principe établi par consensus, il s'agit d'une erreur de ma part et l'influence du diable, cela est à délaisser. Seul le Prophète Mohammed est infaillible dans ce qu'il a dit ou a fait.
Je demande humblement à Allah de m'accorder la sincérité dans l'intention et Sa Clémence et d'unir tous les musulmans
sous la bannière du Prophète Mohammed afin que nous soyons parmi les gagnants le Jour du Jugement.