﷽
Quatrième calife : le Compagnon
'Ali ibn Abî Tâlib
Aboū al-H̩asan ʿAlī ibn Abī T̩ālib (v. 600 - 661), souvent désigné simplement par son prénom ʿAlī , est le fils d'Aboû Tâlib, oncle du Prophète , qui l’a élevé et protégé comme son propre fils après la mort de son grand-père ‘Abd al-Mottalib. Ali est né vers 600, à La Mecque. Il a été à la fois le protégé, le cousin, le disciple et le gendre du Prophète en épousant sa fille Fâtima, née de sa première épouse Khadija en 622.
Après l'assassinat de Uthmân en dhu-l-hijja de l'an 35, la situation est très délicate à Médine. De nombreux insurgés sont dans la ville et y exercent une forte présence.
On vient proposer à Alî de devenir calife, mais il refuse, chagriné par le fait que Othman ait été tué. Sur l'insistance de certaines personnes, qui lui disent que la situation nécessite que quelqu'un prenne les choses en main, il finit par accepter.
Un nombre conséquent de Compagnons ne font pas allégeance à Alî , préférant attendre : ils ne comprennent pas si c'est Alî qui dirige réellement les affaires ou s'il n'est qu'un outil entre les mains des insurgés qui évoluent dans son entourage. La discorde (fitna) va naître de la divergence quant à l'attitude à adopter face aux meurtriers de Othman . C'est un droit des parents de la victime que de réclamer aux autorités que les meurtriers de leur parent soient jugés et exécutés. Malheureusement, Alî n'a pour le moment pas les moyens de juger les insurgés et de leur appliquer le talion. En effet, il sent bien qu'appliquer le talion en pareilles circonstances risque de provoquer un embrasement généralisé ; il pense donc laisser les choses se calmer et juger plus tard les meurtriers.
C'est cette absence d'application du talion qui va être mal interprétée par d'illustres personnages : Aïcha , Tal'ha, az-Zoubayr, Mou'âwiya et 'Amr ibn ul-'As , lesquels vont d'autant plus se méprendre sur les intentions de Alî que, les insurgés lui ont massivement fait allégeance, le soutiennent et évoluent dans son entourage.
En 656, Ali accéda au pouvoir, mais se heurta à des revendications pour appliquer la loi du Talion aux assassins de Othman . Parmi eux, Aïcha la veuve de Mahommed , alliée quelques-uns de ces compagnons, dont Talha et Al-Zoubayr. Ils envoient un message à Mou`awîya pour l'avertir qu'ils se disposaient à marcher contre `Alî qui campe aux environs avec une armée de sympatisant, qu'il vainquit près de Basra à la bataille dite "du Chameau".
Lors de la bataille de Siffin (Syrie, 657), il doit affronter le gouverneur de Damas, le fils d'Abou Soufyan , Mou‘âwîya membre de la famille de ‘Othman . Alors qu'il avait l'avantage, il accepte l'idée d'un arbitrage, mais celui-ci tourne en sa défaveur. Ali conserve néanmoins un certain pouvoir et se replie dans la ville de Koufa dont il avait fait sa capitale.
'Amr ibn ul-'As recommande alors à Mou'âwiya d'appeler à un arbitrage sur la base du Coran pour mettre fin au différend qui existe entre eux. Alî, confiant dans le fait qu'il est dans son droit. Il est prévu que, dans le but que le sang cesse de couler, deux hommes soient désignés comme arbitres, l'un du groupe de Alî et l'autre de celui de Mou'âwiya , et que leur décision fasse autorité. Alors, Mou'âwiya présente 'Amr ibn ul-'As. Alî est pour sa part représenté par Aboû Moûssa al-Ash'arî. Les deux arbitres pensent nommer un nouveau calife afin que la Communauté musulmane puisse aborder un nouveau tournant. Aboû Moûssa al-Ash'arî propose Abdullâh ibn Omar , 'Amr ibn ul-'As n'accepte pas sa proposition et propose Mu'âwiya fils de Aboû Sufyân . L'arbitrage ne donne pas de résultats concrets.
La bataille entre Alî et Mu'âwiya était celle dont le Prophète avait parlé en disant : "Viendra une fitna ; celui qui sera alors assis agira mieux que celui qui sera debout ; celui qui sera debout agira mieux que celui qui marchera ; celui qui marchera agira mieux que celui qui courra" (Tirmidhî 2194, etc.).
Ibn Taymiyya écrit que, Alî excepté les plus grands des Compagnons alors encore vivants furent de cet avis : il ne fallait combattre ni dans un camp ni dans l'autre. Ibn Taymiyya cite le nom de Sa'd ibn Abî Waqqâs , le Compagnon alors vivant qui, juste après 'Alî , avait le plus de valeur.
Parmi ses fidèles, certains reprochèrent à 'Ali ibn Abî Tâlib d'avoir accepté de se soumettre à un arbitrage humain et quittèrent ses rangs : on les appellera les kharidjites. Plus tard, ils entrèrent ouvertement en rébellion contre Alî qui les vainquit à la bataille de Nahrawân (Irak, 658). Décidés à venger leurs morts, les kharidjites firent assassiner Ali alors qu'il se prosternait pendant la prière d'Al-Fajr par Abd-al-Rahman ibn Muljam.
Ali reste cependant un personnage emblématique dans l'histoire musulmane, empreint d'un charisme incontestable. Ali est également considéré comme le maître de la rhétorique arabe. Il est l'auteur de nombreuses citations, sermons et réflexions qui ont été recueillis dans divers livres.
Source : Maison-islam.com
Nous prions Allah de nous conduire sur le chemin de la vérité et de nous aider à le suivre avec patience et assiduité. De nous indiquer le faux et de nous aider à l’éviter. Louange à Allah, Seigneur des mondes. Que la paix et le salut d’Allah soient sur notre Prophète Mohammed , sur sa famille et tous ses compagnons .
"Ô Allah, vivifie nos cœurs et accorde–nous les mêmes grâces que celles qu’ont reçues nos nobles prédécesseurs !"
Wa Allâhou A’lam
Allah est le plus savant
Seul Allah est Parfait.
Le savoir parfait appartient à Allah, et notre dernière invocation est qu'Allah, Seigneur des Mondes, soit Loué et que paix et salut soient sur notre Prophète Mohammed , ainsi que sur sa Famille, et qu’Allah soit satisfait de ses successeurs (califes) bien dirigés : Abou Bakr, 'Omar, 'Othman et Ali et les autres compagnons et ses Frères jusqu'au Jour de la Résurrection.
Si j'ai écrit quelque chose qui contredit ce qu'Allah dit, ou ce que le Prophète Mohammed a dit, fait ou toléré, ou un principe établi par consensus, il s'agit d'une erreur de ma part et l'influence du diable, cela est à délaisser. Seul le Prophète Mohammed est infaillible dans ce qu'il a dit ou a fait.
Je demande humblement à Allah de m'accorder la sincérité dans l'intention et Sa Clémence et d'unir tous les musulmans
sous la bannière du Prophète Mohammed afin que nous soyons parmi les gagnants le Jour du Jugement.