﷽
Le Califat
Le Prophète a dit : " Ne dites pas du mal de mes compagnons, car je jure, par Allah, que même si l'un d'entre vous donne en aumône l'équivalent de la montagne de Uhud, il n'égalerait pas les mérites d'un seul de mes compagnons. " (Rapporté par Boukhari et Mouslim)
D'après Al 'Irbad Ibn Sariya : Le Prophète nous a fait une exhortation éloquente qui a fait frémir nos cœurs et a fait pleurer nos yeux. Nous avons dit : Ô messager d'Allah ! C'est comme s'il s'agissait de l'exhortation de celui qui fait ses adieux, donne-nous donc des conseils ! Le Prophète a dit : " Je vous conseille la taqwa d'Allah, d'écouter et d'obéir au dirigeant même s'il s'agit d'un esclave abbyssin. Et certes celui d'entre vous qui vivra assistera à beaucoup de divergences, ainsi accrochez-vous à ma Sunna et à la Sunna des califes droits et biens guidés après moi. Accrochez-vous à elle à pleines dents ! Et prenez garde aux choses nouvelles, car certes toute chose nouvelle est une innovation, et toute innovation est égarement ". (Rapporté par Abou Dawoud).
C'est grâce aux compagnons que les enseignements de l'islam nous sont parvenus intacts. Par leur dévouement et leur fidélité à la voie du Prophète , ils nous ont transmis les dires et les actes de ce qui constitue aujourd'hui la Sunna de l'Envoyé d'Allah, deuxième fondement de l'islam après le Coran.
Ni le Coran, ni Mohammed ne précisent les conditions de reprise du pouvoir et aucun héritier mâle ne pourrait prétendre à cette responsabilité. Le calife porte le titre de commandeur des croyants (Amir al-mouminîn).
Le Prophète n'avait pas désigné de successeur. Ce sont ses plus proches compagnons qui élurent le premier calife ; Aboû Bakr, Omar, Othman et Ali, sont appelés "califes râchidoûn" .
Tout était confusion à Médine après la mort du Prophète . Le lien qui unissait les Compagnons était brisé, les partis rivaux cherchèrent à s'emparer du pouvoir. Ils étaient au nombre de trois.
• 'Alî (Ali) (656-661) et les siens comptaient sur leur proche parenté avec Mohammed .
• Les Médinois désiraient en finir avec la domination des étrangers, mais ils étaient divisés.
• Les intimes du Prophète , le trio d'Aboû Bakr (632-634), 'Omar (634-644) et Othman (644-656), qui avaient déjà pris part au gouvernement.
Après trois jours de délibération entre les compagnons du Prophète , Abou Bakr est finalement désigné comme calife, Khalifa, "successeur" en arabe et tous les croyants lui prêtent allégeance. Ce noble de la tribu des Qouraïchite, la tribu de Mohammed , et compagnon de la première heure, semblait alors digne d’organiser et de protéger la Oumma. De plus, Mohammed , affaibli par la maladie, lui aurait demandé de faire la Prière à sa place. Il s’agit alors d’assurer le développement et la continuité de l’Islam.
Aboû Bakr devenait ainsi le premier calife de l'islam et prit le titre modeste de khalifat rassoul Allah, littéralement lieutenant de l'Envoyé d'Allah . Ali refusa de prêter allégeance à Aboû Bakr . Cette élection fut contestée dès le début par un certain courant qui, plus tard, prit le nom de chiiste.
Le calife est le guide suprême de la communauté dont il doit assurer l’unité. Il est chargé de protéger le message divin et de le diffuser dans la mesure du possible. Il est le premier officiant de la Prière collective et est responsable de la conduite du pèlerinage à la Mecque. C’est donc le gardien de la religion et le protecteur des Lieux Saints de la Mecque et de Médine.
En ce qui concerne le domaine politique, le calife est chargé d’administrer l’empire et de nommer des subordonnés dans les différentes provinces. Il est responsable de l’exercice de la justice ainsi que de la gestion du Beït Al Mal (Trésor public). Le calife est également le chef suprême des forces armées et décide de ce fait des différentes expéditions militaires.
Le califat devient dynastique. La première de ces dynasties est celles des Omeyyades qui choisissent Damas comme capitale. Viennent ensuite celles des Abbassides, qui portent leur siège à Bagdad. Ceux-ci voient leur autorité contestée et la proclamation de califes concurrents (Fatimides au Caire, Omeyyades à Cordoue) si bien que vers l'an 1000, le monde musulman était divisé en trois califats indépendants.
1. Celui d'Orient, dont le siège fut à Médine jusqu'à la mort d'Ali, puis à Damas sous la famille des Omeyyades, et à Bagdad sous celle des Abbassides ; il dura 626 ans (632-1258) ; califat unique à ses débuts, certains territoires s'affranchirent par la suite de son autorité en se constituant comme califats concurrents.
2. Celui d'Égypte ou des Fatimides, qui fut fondé en 909 par Uobayd Allah al-Mahdi, descendant de Fatima, fille de Mohammed , et qui fut renversé en 1171 par Saladin.
3. Celui de Cordoue, issu d'un émirat fondé à Cordoue en 756 par Abdérame, de la famille des Omeyyades, puis démembré en 1031.
Les califes furent d'abord élus mais, dès la fin du Ier siècle de l'hégire, Muawiya Ier, le premier calife Omeyyade, abolit l'élection et rendit le califat héréditaire dans sa famille. Ils perdirent toute puissance temporelle depuis la création de l'Emir-al-Omrah (935). Il y eut pourtant des califes jusqu'en 1516 ; en cette année, le sultan ottoman Selim Ier se fit céder le califat par le dernier abbasside, Al-Mutawakkil III. Selim Ier fit transporter les reliques de Mohammed et des quatre premiers califes à Istanbul comme symboles de sa position califale.
L'autorité califale fut à partir de cette date assurée par la Dynastie ottomane jusqu'à ce que Kemal Atatürk abolisse le califat en 1924, 2 ans après avoir aboli le sultanat.
Finalement, l’histoire de cette " Grande civilisation " est une histoire qui n’a fait que se répéter. À chaque fois que les musulmans furent unis (dans la foi authentique), l’Islam a régné en maître, et le monde a connu – dans l’ensemble – une paix durable. Ce sont ensuite l’amour de ce bas-monde et les guerres fratricides qui ont rogné considérablement les territoires conquis par les musulmans. Si les musulmans furent accueillis comme des libérateurs, les califes faibles, injustes et/ou corrompus (et les trahisons internes) ont rompu tous les pactes de stabilité des diverses régions où les musulmans régnaient.
Allah dit : "Et quiconque prend pour alliés Allah, Son messager et les croyants, (réussira) car c'est le parti d'Allah qui sera victorieux ". (Coran 5/56).
La foi apprend aux croyants à se tenir à l'écart de toute polémique et de prendre part aux discussions savantes dans le dessein d'apprendre et de comprendre, sans aucune volonté à chercher à nuire à son interlocuteur et à le pousser à se défendre.
يُرِيدُونَ أَن ﻳُﻄْﻔِﻮُٔ اْ نُورَ ٱلله بِأَفۡـوَٰهِهِمۡ وَ ﻳَـﺄﺑﻰ اؐللهُ إِﻵ أَن ﻳُﺘِﻢَّ نُورَهُۥ وِلَوۡكَرِهَ اؐلۡكَـٰفِـرُونَ
"Ô Allah, vivifie nos cœurs et accorde–nous les mêmes grâces que celles qu’ont reçues nos nobles prédécesseurs !"
Wa Allâhou A’lam
Allah est le plus savant
Seul Allah est Parfait.
Le savoir parfait appartient à Allah, et notre dernière invocation est qu'Allah, Seigneur des Mondes, soit Loué et que paix et salut soient sur notre Prophète Mohammed , ainsi que sur sa Famille, et qu’Allah soit satisfait de ses successeurs (califes) bien dirigés : Abou Bakr, 'Omar, 'Othman et Ali et les autres compagnons et ses Frères jusqu'au Jour de la Résurrection.
Si j'ai écrit quelque chose qui contredit ce qu'Allah dit, ou ce que le Prophète Mohammed a dit, fait ou toléré, ou un principe établi par consensus, il s'agit d'une erreur de ma part et l'influence du diable, cela est à délaisser. Seul le Prophète Mohammed est infaillible dans ce qu'il a dit ou a fait.
Je demande humblement à Allah de m'accorder la sincérité dans l'intention et Sa Clémence et d'unir tous les musulmans
sous la bannière du Prophète Mohammed afin que nous soyons parmi les gagnants le Jour du Jugement.