﷽
L'héritage
Selon le Coran et les hadiths, il est obligatoire pour un musulman de distribuer ses biens, son héritage selon la Shari´a. Il est donc de son devoir de faire le nécessaire de façon que, après sa mort, ses biens peuvent être distribués selon la volonté d'Allah et de son Prophète . Le partage qu'obtiendra chaque héritier, qu'il s'agisse d'une femme, d'un homme, d'une mère, d'un frère ou d'une sœur, est obligatoire (farth) de la même manière que la Salât, le jeûne ou la zakât sont obligatoires. La répartition est principalement faite selon les injonctions d'Allah par l'intermédiaire du Coran El Karim.
En islam, le droit de l'héritage est très explicite dans la Sourate 4 (An-Nisa) du Coran. Toute autre législation en droit de l'héritage est caduque et est forcément injuste, car imparfaite.
En islam, Il n'est pas permis de partager un héritage laissé par un défunt avant que ne soient réglés tous les droits qui pèsent sur ce défunt : les dettes qu'il avait, que ce soient des dettes à l'égard des gens ou à l'égard d'Allah , comme la zakât, et avant que ne soient exécutés ses legs (pas plus du tiers et en plus nécessite l'accord des héritiers).
Abou Waqqâs demanda un jour au Prophète : "J’ai une grande fortune et une seule héritière. Puis-je faire un legs des deux tiers ? " - Non, répondit le Prophète - De la moitié ? - Non plus - Alors du tiers ? Et le Prophète dit : "Oui du tiers, et ce tiers est beaucoup. Il vaut mieux laisser tes héritiers riches que de les laisser pauvres quémander les gens " (Rapporté par Boukhari et Mouslim).
Il n'est donc pas permis aux héritiers de disposer d’une part de l'héritage avant d’avoir ses deux obligations, sauf de vendre une partie de l'héritage pour pouvoir s'acquitter de ces deux actes libératoires.
Parmi les héritiers homme, l'époux, le fils, le fils du fils, le père, le père du père, le frère du même père et de même mère, le frère du même père, le frère de même mère, le fils du frère de même père et de même mère, le fils du frère du même père, l'oncle paternel de même père et de même mère ou de même père, le fils de l'oncle paternel de même père et de même mère, le fils de l'oncle paternel de même père et la personne qui a affranchi.
Parmi les héritières, femme, l'épouse, la fille, la fille du fils, la mère, la mère de la mère, la mère du père, la sœur de même père et de même mère, la sœur de même père, la sœur de même mère et celle qui a affranchi.
Les situations dans lesquelles la personne ne peut hériter.
Le Prophète a dit : " Le musulman n'hérite pas du mécréant comme que le mécréant n'hérite pas du musulman " (Rapporté par Boukhari et Mouslim).
L’homicide : L’assassin n’hérite pas de sa victime.
L’enfant adultérin n’hérite pas de son père naturel
Les parts obligatoires selon les textes du Coran sont au nombre de six : la moitié, le quart, la moitié du quart (le huitième), le tiers, la moitié du tiers (un sixième) et les deux tiers.
La moitié
La moitié est la part obligatoire pour cinq personnes uniques, c'est-à-dire qu'il n'y a personne avec eux qui hérite : l'époux, la fille, la fille du fils s'il n'y a pas la fille, la sœur de même père et mère, et la sœur de même père. Allah dit :
ۚوَلَكُمۡ نِصۡفُ مَا تَرَكَ أَزۡوَاجُكُمۡ إِن لَّمۡ يَكُن لَّهُنَّ وَلَدٌ
" Et à vous la moitié de ce qu'ont laissé vos épouses, si elles n'ont pas d'enfant. ...", (Coran 4/12).
Le quart
Le quart est la part obligatoire de deux catégories des héritiers : l'époux s'il y a avec lui un enfant de l'épouse, et c'est la part de l'épouse ou des épouses, s'il n'y a pas un enfant de l'époux, ni fils de son enfant, que ce soit d'elle ou autre qu'elle. Tout ceci est selon l'unanimité.
...فَإِن كَانَ لَهُنَّ وَلَدٌ فَلَكُمُ الرُّبُعُ مِمَّا تَرَكۡنَ منۢ بَعۡدِ وَصِيَّةِِ
"... Si elles ont un enfant, alors à vous le quart de ce qu'elles laissent, après exécution du testament ...", (Coran 4/12).
ۚوَلَهُنَّ الرُّبُعُ مِمَّا تَرَكْتُمۡ إِن لَّمۡ يَكُن لَّكُمۡ وَلَدٌ
"... Et à elles un quart de ce que vous laissez, si vous n'avez pas d'enfant. ...", (Coran 4/12).
Le tiers
C'est la part obligatoire de deux catégories des héritiers : la mère s'il n'y a pas d'enfant de la personne morte qu'elle soit mâle ou femelle, ni d'enfant du fils du défunt, c'est-à-dire fille ou garçon du fils, et qu'il n'y a pas deux frères ou sœurs du défunt ou plus, c'est-à-dire deux frères ou deux sœurs ou un frère et une sœur ou plus.
فَإِن لَّمۡ يَكُن لَّهُ وَلَدٌ وَوَرِثَهُ أَبَوَاهُ فَلِأُمِّهِ الثُّلُثُۚ
" S'il n'a pas d'enfant et que ses père et mère l'héritent de lui, à sa mère alors le tiers. ..." (Coran 4/11)
فَإِن كَانَ لَهُ إِخۡوَةٌ فَلِأُمِّهِ السُّدُسُۚ
"Mais s'il a des frères, à la mère alors le sixième, ..." (Coran 4/11)
Les deux tiers
C'est la part obligatoire de quatre catégories des héritiers : c'est la part obligatoire d'un ensemble de filles, c'est-à-dire deux filles ou plus, et les filles du fils, deux ou plus. Et c'est aussi la part des deux sœurs ou plus, du même père et mère ou du même père. Ceci est selon l'unanimité.
ۖفَإِن كُنَّ نِسَاءً فَوۡقَ اثۡنَتَيۡنِ فَلَهُنَّ ثُلُثَا مَا تَرَكَ
"S'il n'y a que des filles, même plus de deux à elles alors deux tiers de ce que le défunt laisse. ..." (Coran 4/11)
Le sixième
Le huitième est la part obligatoire d'une seule catégorie des héritiers : c'est la part obligatoire de l'épouse ou des épouses avec l'existence d'un enfant ou d'un enfant du fils, qu'il soit mâle ou femelle, ceci est selon l'unanimité.
ۚ فَإِن كَانَ لَكُمۡ وَلَدٌ فَلَهُنَّ الثُّمُنُ مِمَّا تَرَكۡتُم
" Mais si vous avez un enfant, à elles alors le huitième ...", (Coran 4/12).
ۚوَإِن كَانَ رَجُلٌ يُورَثُ كَلَالَةً أَوِ امۡرَأَةٌ وَلَهُ أَخٌ أَوۡ أُخۡتٌ فَلِكُلِّ وَاحِدٍ مِّنۡهُمَا السُّدُسُ
"Et si un homme, ou une femme meurt sans héritier direct, cependant qu'il laisse un frère ou une sœur, à chacun de ceux-ci alors, un sixième" (Coran 4/12)
Le huitième
Le sixième est la part obligatoire pour sept catégories qui sont : le père, le grand-père, la mère, la grand-mère, la fille du fils, la sœur du même père et l'enfant de la mère, qu'il soit mâle ou femelle.
Le père et la mère ont droit chacun au sixième, s'il y a un enfant (du défunt) avec eux et ceci conformément au Qour'ân.
ۚ وَلِأَبَوَيۡهِ لِكُلِّ وَاحِدٍ مِّنۡهُمَا السُّدُسُ مِمَّا تَرَكَ إِن كَانَ لَهُ وَلَدٌ
" Quant aux père et mère du défunt, à chacun d'eux le sixième de ce qu'il a laissé, s'il a un enfant" (Coran 4/11)
يُرِيدُونَ أَن ﻳُﻄْﻔِﻮُٔ اْ نُورَ ٱلله بِأَفۡـوَٰهِهِمۡ وَ ﻳَـﺄﺑﻰ اؐللهُ إِﻵ أَن ﻳُﺘِﻢَّ نُورَهُۥ وِلَوۡكَرِهَ اؐلۡكَـٰفِـرُونَ
"Ô Allah, vivifie nos cœurs et accorde–nous les mêmes grâces que celles qu’ont reçues nos nobles prédécesseurs !"
Wa Allâhou A’lam
Allah est le plus savant
Seul Allah est Parfait.
Le savoir parfait appartient à Allah, et notre dernière invocation est qu'Allah, Seigneur des Mondes, soit Loué et que paix et salut soient sur notre Prophète Mohammed , ainsi que sur sa Famille, et qu’Allah soit satisfait de ses successeurs (califes) bien dirigés : Abou Bakr, 'Omar, 'Othman et Ali et les autres compagnons et ses Frères jusqu'au Jour de la Résurrection.
Si j'ai écrit quelque chose qui contredit ce qu'Allah dit, ou ce que le Prophète Mohammed a dit, fait ou toléré, ou un principe établi par consensus, il s'agit d'une erreur de ma part et l'influence du diable, cela est à délaisser. Seul le Prophète Mohammed est infaillible dans ce qu'il a dit ou a fait.
Je demande humblement à Allah de m'accorder la sincérité dans l'intention et Sa Clémence et d'unir tous les musulmans
sous la bannière du Prophète Mohammed afin que nous soyons parmi les gagnants le Jour du Jugement.